Les membres du Foyer Rural de RAHON souhaitent faire découvrir l’histoire de leur magnifique village.
Si vous avez des documents ou des informations sur RAHON et que vous souhaitez participer à cette aventure, vous pouvez nous contacter sur :
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Jean PERNIN, un enfant du village a écrit aux environs de 1985 le livre « Et, si RAHON m’était conté, des origines à 1789 ».
Comme l’écrit Jean PERNIN dans son avant propos :
« Ce livre n’a pas la prétention de raconter l’histoire de la Franche-Comté, d’autres l’ont fait avant et mieux que moi.
J’ai essayé de reconstituer les conditions dans lesquelles vivaient nos ancêtres, et de ce fait, suivre l’évolution du village.
Certains faits marquants ont peut-être été oubliés, d’autres sont peut-être erronés, que les lecteurs veuillent bien me pardonner »
Vous pourrez accéder à ce document avec le lien suivant : Téléchargement RAHON.doc
Daniel HUNZINGER, correspondant de presse a écrit un article « RAHON mythique ou mystique ? »
Pourquoi le petit village de RAHON culminant à 500 habitants exerce-t-il aujourd'hui un tel magnétisme ? Son riche passé historique et son site idyllique imprégné de légendes ont un pouvoird'attraction peu commun. RAHON, une crotte de mouche trop souvent oubliée sur les cartes du Jura entre Dole et Chaussin. Niché à la limite du Bon Pays et de la Bresse Jurassienne entre une vaste forêt dense de feuillus et de sapins et l'immense plaine qui à ses pieds commence à Chaussin : c'est ce qu'André BESSON appelle le Pays des Trois Rivières : "C'est le lieu où viennent se rejoindre le Doubs, la Loue et l'Orain ... région de forêts et d'étangs, de chasse, de pêche, de champignons, d'escargots et de grenouilles."
D'après Jean PERNIN la configuration géographique des rivières et des bois favorable à la pêche et à la chasse, plus la présence d'argile pour les constructions pourrait faire remonter les premières sédentarisations sur l'emplacement de RAHON à la période néolithique ( aux environs de 3000 ans avant J.C. ), entraînant agriculture et élevage.
Le nom de RAHON est expliqué par M. ROUSSET dans son dictionnaire des communes du Jura : " Cette ville avait été surnommée la ville rouge ( RUBRA ), à cause de la couleur de son enceinte de briques."Le château médiéval était effectivement construit de briques, avec son donjon impressionnant et ses quatre "énormes tours de 15 mètres de côté". Défendu courageusement par le Capitaine DUSILLET et ses hommes, en vain, il fut entièrement détruit par l'armée de Richelieu et Louis XIII en juin 1638. De nombreuses maisons actuelles ont été construites avec les briques et les pierres des ruines du château.
C'est ainsi qu'au XVIIIème siècle des bourgeois et de riches marchands édifient de remarquables demeures en briques qui donnent aujourd'hui son cachet particulier au centre du village.
L'église, reconstruite après un important incendie en 1741, non seulement offre le spectacle de son clocher comtois aux tuiles vernissées agencées sur 2 des 4 côtés, mais de plus elle renferme dans une chapelle latérale les tombes de Guillaume de VYSEMAL, seigneur de Bretenières et de son épouse.
Chaque 15 août un pélerinage réunit depuis des siècles de nombreux pélerins à la Chapelle de Notre-Dame Miraculeuse des Bois ou des Affligés, reconstruite en 1745 sur la petite route qui mène au Deschaux sur l'emplacement d'une autre chapelle très ancienne. Dans son ouvrage "Traditions Populaires du Jura" (1892) Charles Thuriet écrit que " les femmes stériles y vont implorer Notre-Dame pour obtenir des enfants. On y portait aussi les enfants morts-nés pour les faire rappeler à la vie. Ceux qui faisaient quelques mouvements étaient aussitôt baptisés et on les inhumait sous les vieux chênes qui entourent la chapelle à
l'entrée du bois."
Religion, superstition, mythologie, tout se mêle confusément entre l'eau, l'arbre et l'argile de cette contrée. La plus fameuse illustration en est certainement la Vouivre qui, bien avant que Marcel AYME la transforme en "fille aux serpents" dans le Villers-Robert de son enfance, était un monstre horrifique à la forme de serpent volant. Associée aux eaux vives qui ont longtemps interrogé nos ancêtres elle sort de la résurgence de la Loue. Monstre devenu vamp sous la plume de l'écrivain, la Vouivre vit à RAHON. Elle y a élu domicile à l'étang du BIEF-MADAME à l'ombrage des frondaisons. A l'occasion des Sons et Lumières des années 90, les Rahonnais lui ont voué le culte qu'elle mérite : la bête, d'une longueur de 11 mètres , d'un poids de 750 kg, glissait sur l'étang avec grâce .Ce dragon composé de tôle et recouvert d'écailles était dirigé par 2 hommes logés dans son corps: ils activaient des flammes de 4
mètres qui sortaient de la gueule, de la fumée des narines, les yeux lumineux et les ailes mobiles. Cette Vouivre est ressortie quelques semaines en juillet pour hanter le bas de RAHON, puis elle a regagné son repaire. Les habitants du petit village dorment à nouveau d'un sommeil paisible.
PORT-AUBERT fréquenté par les radeliers au confluent du Doubs et de la Loue ayant disparu, le village des GOUBOTS situé entre RAHON et MOLAY, n'existe plus. Mais le tracé de la petite route emprunte encore de curieux virages, qui correspondent à l'emplacement des anciennes demeures fantômes. D'aucuns avancent que la nuit, dans ces virages embrumés, on peut voir une jeune femme de blanc vêtue au bord de l'étroite route : la Dame Blanche des GOUBOTS. Certes on y voit des daims, des renards, mais cette Dame Blanche du village disparu ?
RAHON a un passé, souvent douloureux, RAHON a ses mythes merveilleux, RAHON a une âme. Est-ce ce qui attire inconsciemment les coeurs sensibles vers "Mon village au bord de l'eau" chanté par la poétesse Blanche MAYNADIER ?
RAHON, pays des arbres , des eaux, des mythes et des chevaux, RAHON, pays des rêves.
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